Il est largement prouvé que les trajets quotidiens à vélo apportent de grands bénéfices, aussi bien individuellement que collectivement. Mais nous n’allons pas nous concentrer sur ces avantages dans cet article, nous allons plutôt explorer les facteurs clés aux améliorations des infrastructures du cyclisme urbain.
Trop souvent nous nous trouvons face à des pistes cyclables sous-utilisées, et la raison est généralement qu’elles n’ont pas été conçues dans un esprit logique et utile de mobilité, mais plutôt dans un but de cumuler des kilomètres de piste cyclable pour améliorer les statistiques des municipalités. Mauvaises connexions entre les voies, pistes cyclables interrompues par des auvents ou des conteneurs, mauvais revêtement, pavés conçus pour les voitures, obstacles tels que les ralentisseurs conçus pour ralentir la vitesse des véhicules à moteur … si vous circulez en ville, vous saurez que tout cela est notre quotidien.
Au Danemark, où 90% des habitants ont un vélo, et plus particulièrement à Copenhague, il a été pensé pour augmenter l’utilisation du vélo comme moyen de transport régulier, d’offrir une infrastructure adaptée pour rendre les déplacements sécurisés, rapides et donner priorité au cycliste par rapport au reste des véhicules. En 2012, il a été inauguré la première « Superckelstier » (Autoroute Cycliste), de 17 kilomètres, plus tard allongée de 7 kilomètres. Selon les plans, d’ici 2021, 15 itinéraires devraient être construits et 45 seraient prévus pour la suite, couvrant ainsi toute la région de la capitale pour un total d’environ 746 kilomètres.
Ces autoroutes cyclistes sont généralement établies depuis les pistes cyclables déjà existantes et les tronçons nécessaires à la création du réseau sont alors aménagés. Ils relient les zones résidentielles et pédagogiques aux zones d’activités et les hubs à d’autres moyens de transport tels que les gares. Chaque ville est responsable de la conception, de la construction et du cofinancement avec l’État des routes cyclables qui traversent sa municipalité. En tout état de cause, il existe une stratégie conceptuelle commune pour l’ensemble du projet: que le parcours d’un point A à un point B soit aussi sûr, rapide et efficace que possible. Et en essayant de prioriser au maximum le vélo aux intersections avec d’autres types de routes.
Les résultats ont été tels qu’espérés, sur deux des voies déjà existantes qui profitent désormais de connexions et infrastructures adéquates, le nombre de cycliste journalier a augmenté de 34% et 61%.
Vous trouverez plus d’informations sur le site officiel: https://supercykelstier.dk/
